France 2016

France

Paris / Manif géante contre la Loi Travail

Pourquoi la police bloque-t-elle des manifestants pacifiques, qui défilent mains nues, à visage découvert ? Pourquoi une telle débauche de gaz lacrymogène tout au long du cortège ? Si l’intention était d’inciter à la violence des groupes de jeunes excédés parmi lesquels s’étaient glissés des casseurs, c’est réussi. Il y avait heureusement bien plus que ça dans la manif contre la Loi Travail…

Beaucoup de monde, ce mardi 14 juin 2016, défilait entre la Porte d’Italie et l’Esplanade des Invalides, à Paris.
Beaucoup de monde, mobilisé contre un projet de Loi El Khomry qui, après la loi Macron, poursuit l’œuvre de démantèlement systématique du droit du travail à laquelle se sont attelés avec constance un président et son gouvernement dits « socialistes » – on se demande bien pourquoi.
Beaucoup, beaucoup de monde.
Beaucoup plus que les chiffres donnés par la police.
Beaucoup de gaz lacrymogène aussi.
Beaucoup de grenades balancées sans logique apparente souvent contre des manifestants qui n’avaient rien de casseurs, allaient mains nues et visage découvert.
Beaucoup de jets de pierres contre les forces de l’ordre (patronal).
Beaucoup de vitrines saccagées par de petits cons qui dévoient la manif.
Beaucoup de violences stupides qui sont le fait de pas beaucoup.
Beaucoup de médias qui en feront leur une.
Beaucoup qui en profiteront pour occulter les véritables enjeux du mouvement.
Beaucoup d’amertume.
Beaucoup de colère.
Beaucoup d’autres choses encore, comme cette chanson de Luis Llach, « L’estaca », composée à l’époque de la dictature franquiste, et que je n’avais plus entendue depuis longtemps : elle m’est revenue dans la manif, jouée et chantée par un groupe de musiciens militants (ou vice-versa) qui défilaient entre les cheminots de Sud-Rail et des travailleurs sociaux – j’en ai trouvé une version française interprétée par Marc Ogeret qui, depuis, me trotte dans la tête :

« (…) Depuis toujours, depuis le temps qu’on s’y écorche les mains,
Et l’on se dit de temps en temps que l’on s’est battu pour rien.
Si la force vient à manquer, si ce sont eux les plus forts,
Notre combat doit continuer et nous chanterons encore

Si nous tirons il va tomber,
C’est sûr ça ne peut pas durer,
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe,
Il est déjà bien penché.
Si je tire fort par ici
Et si tu tires fort aussi,
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe,
Comme un jour la liberté (…) »

¿ Por qué la policía bloquea a manifestantes pacíficos, que desfilan manos desnudas y cara descubierta? ¿ Por qué tal desenfreno de gas lacrimógeno desde el principio y a lo largo de la marcha? Si la intención era incitar a la violencia grupos de jóvenes excedidos entre los cuales se habían deslizado elemeto violentos, está conseguido. Afortunadamente, habia mucho mas y mucho mas gente en esta demonstración gigante contra la Ley Trabajo…

Mucha gente, este martes, 14 de junio de 2016, mucha gente que desfilaba entre la Puerta de Italia y la Explanada de los Inválidos, en París.
Mucha gente movilizada contra un proyecto de ley El Khomry que, después de la ley Macron, prosigue la obra de demolición sistemática del derecho laboral a la cual se aplicaron con constancia un presidente y su gobierno dichos « socialistas » – nos preguntamos bien por qué.
Mucha, mucha gente.
Mucho más que las cifras dadas por la policía.
Mucho gas lacrimógeno también.
Muchas granadas meneadas sin lógica aparente a menudo contra manifestantes que no tenían nada de violentos, iban manos desnudas y cara descubierta.
Muchos chorros de piedra contra las fuerzas de orden (patronal).
Muchos escaparates saqueados por pequeños gilipollas que extravían la mani.
Muchas violencias estúpidas que son el hecho de pocos.
Muchos medios de comunicación que lo hacen sus portales.
Muchos que sacan provecho de eso para ocultar las puestas verdaderas del movimiento.
Mucha amargura.
Mucha cólera.
Muchas otras cosas tambien, como esta canción de Luis Llach, « L’estaca », compuesto en la época de la dictadura franquista, y que no había oído más desde hace tiempo: me volvió en el desfile, tocada y cantada por un grupo de músicos militantes (o vice-versa) que desfilaban entre los empleaos ferroviario del sindicato Sud-Rail y a los trabajadores sociales – encontré una versión francesa interpretada por Marc Ogeret que, desde luego, me trota por la cabeza.

Why does the police block peaceful demonstrators? Why such a debauchery of teargas all along the march? If the intention was to incite to violent groups of exceeded young people among whom had skipped the vandals, it is exitfull. Hopefully there was much more in the demonstration against the El Khomry’s Law project…

A lot of people, on June 14th of 2016, marched between the Porte d’Italie and the Esplanade des Invalides, in Paris.
A lot of people, mobilized against El Khomry’s Law which, after the Macron’s Law, continues the work of systematic demolition of the labor law to which got down with constancy a president and his government said « socialists » – we wonder why.
A lot, a lot of people.
Much more than figures given by the police.
A lot of teargas also.
Many pomegranates rocked without visible logic often against demonstrators who had nothing of vandals, went naked hands and bare face.
Many stony jets against the police.
Many shop windows plundered by idiots who lead astray the demonstration.
A lot of stupid violence which are the fact of few people.
Many medias which make it their front page.
Many which take advantage of it to hide the real stakes in the movement.
A lot of bitterness.
A lot of anger.
And hopefully much more, as this Luis Llach’s song, « The estaca », writen at the time of general Franco’s dictatorship, and which I had not heard anymore for a long time: she returned to me in the demonstration, played and sung by a group of militant musicians (or vice versa) who paraded between the railroad workers of the Sud-Rail Union and social workers – I found a French version interpreted by Marc Ogeret.