Aéroport. Celui de Kuala Lumpur est entouré d’immenses plantations de palmier à huile (la Malaisie est le deuxième producteur mondial d’huile de palme), il est desservi par un train ultra-moderne, le Klia Ekspres, qui met exactement 28 minutes pour rejoindre la station KL Sentral.

Bersih 2.0. Mouvement citoyen, créé en 2007, pour revendiquer des élections « propres », regroupe un large éventail d’organisations de la société civile – les 29 et 30 août prochain (c’est dire demain), Bersih appelle à un rassemblement de 34 heures, plusieurs dizaines de milliers de participants sont attendus, qui réclameront des élections transparentes et la démission du premier ministre impliqué dans un scandale de détournement de fonds (ce sera le sujet de mon prochain article).

Cuisine. Premières impressions : entre restaurants indiens (végétariens ou pas), népalais, chinois et, bien sûr, malais – je ne parle-là que des guinguettes populaires où l’on mange copieusement pour deux à trois euros – on a l’embarras des saveurs et épices qui vous enchantent/enflamment les papilles.

Dieu. Motif d’emprisonnement, en Malaisie, quand son nom est invoqué par un non-musulman. Personnellement, je n’y ai jamais recours et ne risque donc rien. Sauf que là, justement… Je ferais peut-être mieux de rayer ce paragraphe.

États. La Malaisie en compte treize, c’est une monarchie fédérale parlementaire dont le roi est élu (traditionnellement pour cinq ans) et nomme le premier ministre, qui nomme son gouvernement, qui… et ainsi de suite.

Flibustiers. Le détroit de Malacca, par où transite un tiers du commerce mondial, est un haut-lieu de la piraterie mondiale (encore un sujet sur lequel je reviendrai).

Grotte. On accède à celles de Batu par un escalier comportant des marches – comme tous les escaliers, me direz-vous, oui, mais là, y’en a vraiment beaucoup –, elles (les grottes… et les marches aussi par la même occasion) sont un lieu de pèlerinage hindou et une attraction touristique (j’irai peut-être).

Hop. Je saute cette lettre, ça me fera gagner du temps.

Islam. C’est la religion d’état et la population musulmane est soumise à la charia… mais pas celle des autres confessions (hindous, bouddhistes, chrétiens…), qui représentent quand même un gros tiers des habitants de la Malaisie – ça ne simplifie pas le travail de la justice… d’autant qu’en cas de mariage entre un(e) musulman(e) et une personne de religion différente (ça n’arrive pas très souvent mais quand même), cette dernière peut se convertir à l’Islam (et les enfants du couple deviennent automatiquement musulmans), mais l’inverse est interdit et passible de prison voire, théoriquement, de la peine capitale.

Jalan. Signifie « rue » mais aussi « marcher » en malaisien – remarque : le lendemain de mon arrivée à Kuala Lumpur, quand j’ai marché de mon hôtel jusqu’à Chinatown (ça fait une trotte) en suivant Jalan Tun Sambanthan, il y avait beaucoup de voitures mais peu de piétons.

Kuala Lumpur. Capitale de la Malaisie, située par 3° 09′ 20″ de latitude Nord, 101° 41′ 49″ de longitude Est… j’y reviendrai.

Liberté d’expression. En avril dernier, le dessinateur Zulkifli Anwar Ulhaque « Zunar », célèbre pour ses caricatures au vitriol, a été inculpé pour « sédition ». Il dénonçait notamment l’emprisonnement de l’opposant Anwar Ibrahim (voir « Sodomie », plus bas)

Malaisiens. Ils sont 27 millions, citoyens de la Malaisie, dont 62 % de malais, 25 % de chinois, 10% d’indiens, 3% d’autochtones… 35 % parlent anglais.

Najib Razak. Premier ministre et heureux titulaire d’un compte en banque personnel crédité de la coquette somme de 681 millions de dollars – selon une enquête du New-York Times, les fonds auraient été versés par une société enregistrée aux Îles Vierges, qui aurait elle-même reçu l’argent d’une banque suisse, qui aurait elle-même servi d’intermédiaire… Bref, certains mauvais esprits suggèrent qu’il pourrait avoir servi à financer la dernière campagne électorale, qu’il aurait été détourné du fond d’investissement 1 MDB (voir ci-dessous) et crient au scandale.

One MDB (ou 1 Malaysia Development Berhad – et pour faire court : 1MDB). Fond d’investissement créé par le gouvernement, en 2008, pour soutenir des projets de développement stratégique à long terme (immobilier, tourisme, agro-industrie)… mais il est aujourd’hui lourdement endetté. On se demande bien pourquoi (voir ci-dessus).

Péninsule. La péninsule malaise (Malaisie Occidentale) représente 40 % de la superficie totale du pays (329.750 km2) mais abrite 85 % de sa population, la Malaisie Orientale (insulaire, composée des ex-territoires britanniques de Bornéo, Sabah et Sarawak) compte pour 60 % du territoire et 15 % de la population.

Quid… du vol 370 de la Malaysian Airlines.

Ringgit. Sachant que j’ai dans la poche 5 billets de 100 ringgits (mauves), 1 de 50 ringgits (vert), 1 de 20 ringgits (orange), 2 de 10 ringgits (orange aussi mais tirant sur le rouge), 2 de 5 ringgits (vert pomme), 5 de 1 ringgit (bleu) dont la somme équivaut (au taux du jour) à 127, 52 euros, je vous laisse calculer la valeur du ringgit (précision : les indications concernant la couleur des billets n’ont pas d’influence sur le résultat final).

Sodomie. Autre motif d’emprisonnement, en Malaisie : Anwar Ibrahim, le charismatique leader d’opposition se trouve, depuis février 2015 et pour ce motif, derrière les barreaux – l’accusation remonte à juin 2008 (un mois après qu’il ait annoncé sa candidature aux élections qui devaient se tenir quelques mois plus tard), en 2012, un tribunal le reconnaît non-coupable, mais en 2014 le verdict est annulé et, en février 2015, il est finalement condamné à cinq ans d’emprisonnement.

Tours. Là, maintenant, alors que j’écris assis en tailleurs sur le lit de ma chambre d’hôtel, je vois par la fenêtre la Tour Kl (421 mètres, illuminée de rose) et, plus loin, les Tours jumelles Petronas (451 mètres, siège de la compagnie pétrolière nationale du même nom).

UMNO (Organisation nationale unifiée malaise). C’est la principale composante du Barisan National, une coalition de partis politiques qui, avec l’Association chinoise malaise et le Congrès indien malais, est au pouvoir sans discontinuer depuis l’indépendance du pays (1957).

Voile. Des magasins alignés des deux côtés des rues en sont remplis… sans parler de ceux, déjà vendus, qui sont dorénavant portés – l’inconnue (voir « X » ci-dessous) se cacherait-elle derrière l’un de ces linceul qui ne ménagent qu’une fente pour le yeux ? J’espère que non.

Web. Pour ma revue de presse quotidienne, je consulte les sites du Malaysian Insider et de Free Malaysia Today.

X. C’est l’inconnue. Mais justement, à Kuala Lumpur, je ne connais personne. Tous ceux/celles que je croise dans la rue sont des inconnus. Pas de doute, pourtant, l’inconnue est une femme (c’est mathématique). Alors j’oublie les hommes et concentre mon attention sur les passantes. C’est déjà mieux. Mais comment en reconnaître une et une seule dans cette foule ? Réfléchissons… réfléchissons… Bon sang, mais c’est bien sûr !

Y’faut que je me grouille, si je veux mettre ça en ligne ce soir, alors je…

Zappe.