Entre Phnom Penh et la commune d’Akreiv Ksatr, des ferries font la navette, d’une rive à l’autre du Mékong.
Mékong et Tonlé Sap se rejoignent devant Phnom Penh, en aval de la presqu’île de Chroy Changvar – la ligne de partage des eaux est nettement visible.
Sur la rive droite : Phnom Penh. En face : la commune d’Akreiv Ksatr et un village flottant de pêcheurs Cham. Reliant les deux, des bacs font la navette, sans interruption, depuis tôt le matin jusqu’à la nuit tombée.
Une traversée sans histoire. Affaire d’un petit quart d’heure.
L’équipage : un pilote, son assistant et un troisième homme chargé de manœuvrer la passerelle.
Les passagers : debouts, assis, appuyés au bastingage, à cheval sur la selle de leur moto, accroupis les bras reposant sur les genoux, affalés sur des ballots, au frais dans l’habitacle de leur bagnole climatisée. Peu de touristes.
Cliquetis de chaînes, grincement de treuil, la passerelle métallique s’abaisse, frotte sur la terre de la berge. Des passagers débarquent. A pied, à vélo, à tuk-tuk, à moto, en voiture. D’autres passagers embarquent. A pied, à vélo, à tuk-tuk, à moto, en voiture. Cliquetis de chaînes, grincement de treuil, la passerelle est relevée. La barge cule, vire, met le cap sur l’autre rive. Ronflement du moteur, bruissement de l’eau, musique et conversations se mêlent.