Début 1997, les combats qui opposent la guérilla des FARC à l’armée et aux paramilitaires font fuir une partie de la population de Nueva Luz. Les paramilitaires se chargent de convaincre les autres de déguerpir. « Vends ta terre, ou c’est ta veuve qui le fera », disent-ils ainsi à Rafael Mosquera, l’obligeant à leur céder sa terre à un prix dérisoire et à abandonner bétail, récoltes et maison pour se réfugier à Riosucio.
Quelques années plus tard, quand il reviennent à Nueva Luz, les paysans doivent négocier avec les « occupants » pour récupérer un partie de leurs biens, toujours sous la pression des paramilitaires, quand ils ne sont pas réduits à s’embaucher comme ouvriers agricoles chez les grands éleveurs de la région.