Un salaire minimum pour tous était, cette année, la revendication principale du traditionnel défilé du 1er mai qui a rassemblé plusieurs milliers de manifestants à Manille.
« Pour un salaire national minimum de 16.000 pesos (environ 320 euros), il faut lutter ! » Porté par le KMU (Kilusang Mayo Uno), la plus puissante et la plus combative des centrales syndicales des Philippines, ce mot d’ordre était au centre de la manifestation du premier mai, à Manille.
Mais les travailleurs migrants ont également fait entendre leur voix : la condamnation à mort de Mary-Jane Veloso, une jeune femme philippine arrêtée en Indonésie en possession de drogue*, a provoqué une vive émotion dans le pays et mis en évidence la situation souvent extrêmement précaires des quelques 10 à 12 millions de philippins expatriés – domestiques, infirmières, marins… – dont les envois de fonds représentent pourtant quelque 12% du Produit National Brut.
D’autres banderoles dénonçaient en outre le traité de coopération militaire entre les Philippines et les États-Unis (EDSA), les expulsions de communautés urbaines pauvres pour faire place à de grands projets immobiliers ou exigeaient la démission du président « Nonoy » Aquino.
* L’exécution, qui devait avoir lieu ce week-end, a pour l’instant été reportée.