Au Salvador et dans toute l’Amérique centrale, les bandes de jeunes délinquants, appelées maras ou pandillas, sont présentées comme un problème majeur.
Les deux principales d’entre elles, la Mara Salvatrucha et la Mara 18, qui se livrent une guerre sans merci, comptent des dizaines de milliers de membres, principalement au Salvador, au Guatemala et au Honduras.
Nées à Los Angeles, la MS et la M18 regroupent, au départ, de jeunes immigrants en bute à la violence d’autres gangs. Expulsés avec des milliers d’autres immigrants centraméricains en situation irrégulière, des centaines de pandilleros de la MS et de la M18 trouvent, dans l’Amérique Centrale de la post-guerre, un terrain propice à l’implantation de la culture des gangs.
Face à la violence des maras, les réponses institutionnelles privilégient la répression, refusant d’y voir le symptôme du mal être d’une jeunesse sans avenir.