TERRES / Mali

Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger

Au Mali, des accords portant sur plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres agricoles de l’Office du Niger ont été signés entre le gouvernement et des investisseurs privés ou publics. Mal informée et rarement consultée, la population subit aujourd’hui les premières conséquences de ces grandes manœuvres foncières.
« Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger » est le premier épisode du cycle TERRES.

TERRES est un cycle de documentaires qui a pour point de départ un constat alarmant : au cours de la dernière décennie, d’immenses étendues de terres agricoles de la planète ont été concédées, vendues ou louées à des investisseurs privés ou publics.
TERRES est produit par le CCFD-Terre Solidaire et soutenu par le Monde Diplomatique

Pour en savoir plus…

… sur la question foncière au Mali

L’agrobusiness à l’assaut des terres irriguées de l’Office du Niger (Florence Brondeau / Cahiers agricoles n°20, janvier-avril 2011).Des programmes d’aménagement colossaux sont entrepris dans les systèmes irrigués de l’Office du Niger et laissent augurer des mutations sans précédent. L’État malien et ses partenaires s’engagent vers la promotion de l’agrobusiness et la privatisation du foncier. Le modèle de développement agricole fondé sur l’agriculture familiale semble donc être remis en question. Cette région est à l’aube de recompositions socio-spatiales et de désajustements tant socio-économiques qu’environnementaux que l’on commence tout juste à pressentir. Dans ce contexte, de nombreuses questions doivent être soulevées quant aux perspectives de développement de ces systèmes irrigués alors que de sérieuses réserves sont à avancer quant à la vocation de l’agrobusiness à sécuriser l’approvisionnement alimentaire du Mali et des pays voisins…

Quand la Banque mondiale encourage la razzia sur les terres agricoles. (Le Monde Diplomatique / septembre 2011). Si les images de la famine en Afrique font le tour de la planète, on sait peu que ce fléau est en partie lié à l’essor des investissements fonciers sur le continent. Ainsi, l’Ethiopie cède des milliers d’hectares à des entreprises étrangères qui substituent à l’agriculture vivrière des plantations destinées à l’exportation. Et la Banque mondiale encourage ce mouvement, comme le montre le cas du Mali…

Investisseurs libyens, paysans maliens (Le Monde Diplomatique / septembre 2011). Le Mali a besoin de développer et de moderniser son agriculture ; mais, faute de moyens financiers, il doit faire appel aux investissements étrangers. La Libye a été l’un des premiers pays à proposer ses services, avec le projet Malibya en 2008. Les engagements des deux Etats sont fixés par une convention qui précise les droits et les devoirs des parties, ainsi que les avantages accordés aux opérateurs (mais toutes les clauses du contrat n’ont pas été rendues publiques). Bamako fournit des terres (100 000 hectares) dans la zone irrigable de l’Office du Niger. Tripoli apporte les capitaux pour les aménager et les mettre en valeur…

Déclaration de la Conférence paysanne internationale de Nyéléni (Via Campesina). Nous, paysannes et paysans, pastoralistes, peuples autochtones ainsi que nos alliés, réunis pour la première fois à Nyéléni du 17 au 19 Novembre 2011, sommes venus des quatre coins du monde pour partager nos expériences et nos luttes contre l’accaparement des terres…

Comprendre les investissements fonciers en Afrique : Rapport Mali (Oakland Institute). Ce rapport recense et examine les investissements fonciers au Mali. Il présente des informations d’ordre général sur le contexte institutionnel et politique du pays notamment la situation macroéconomique actuelle, l’état de l’alimentation et de l’agriculture, et le climat actuel des investissements. En outre, il fournit des informations détaillées sur quatre accords d’investissements fonciers en cours au Mali.

… sur l’accaparement des terres dans le monde

Farmlandgrab. Ce site de référence contient des articles d’actualité, en français, anglais, espagnol, etc. sur la ruée mondiale sur les terres agricoles. Il constitue une source d’information incontournable pour tous ceux qui suivent ou font des recherches sur la question, notamment les activistes sociaux, les organisations non gouvernementales et les journalistes.