Tangov village (commune de Niroth), au sud de Phnom Penh, après le pont vietnamien. Deux rangées de maisons sur pilotis bâties au dessus du canal Barang envahi par les détritus et les jonquilles d’eau. La municipalité de Phnom Penh a décidé de draguer le canal. Mais pour que la drague – une pelleteuse embarquée sur une barge – puisse opérer, il va falloir détruire des habitations.
Quelques semaines plus tôt, les habitants ont reçu une lettre les invitant à déguerpir. Indemnisation proposée : 50 dollars. Pas grand-chose pour le prix d’une maison, mais certaines familles ont pourtant accepté.
Mercredi 24 octobre. La pelleteuse est là et un groupe de démolisseurs (des habitants embauchés pour l’occasion) s’attaque à une première rangée de baraques. Il ne s’agit pas de détruire sans discernement, mais de tout récupérer – tôle, planches, bâches – en vue de reconstruire ailleurs. Où ? Pas de réponse.
Jeudi 25 octobre. Ça se corse. Des familles n’acceptent pas la proposition des autorités et jugent la compensation insuffisante. Elles se rendent en délégation devant le bureau du premier ministre, lui transmettent une pétition et rentrent chez elles. Là, des représentants de la municipalité s’emploient à les convaincre, les menaçant de faire intervenir la police. Les négociations se prolongent toute la matinée. Luttes anti-expulsions à Phnom Penh
Mercredi 24 octobre. La pelleteuse est là et un groupe de démolisseurs (des habitants embauchés pour l’occasion) s’attaque à une première rangée de baraques. Il ne s’agit pas de détruire sans discernement, mais de tout récupérer – tôle, planches, bâches – en vue de reconstruire ailleurs. Où ? Pas de réponse.
Jeudi 25 octobre. Ça se corse. Des familles n’acceptent pas la proposition des autorités et jugent la compensation insuffisante. Elles se rendent en délégation devant le bureau du premier ministre, lui transmettent une pétition et rentrent chez elles. Là, des représentants de la municipalité s’emploient à les convaincre, les menaçant de faire intervenir la police. Les négociations se prolongent toute la matinée. Luttes anti-expulsions à Phnom Penh
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En début d’après-midi, un terrain d’entente est trouvé : une seule rangée de maisons sera détruite – celle dont les habitants ont pris les 50 dollars – l’autre sera laissée en l’état, ses habitants s’engageant à nettoyer eux-mêmes le canal.
Fin (provisoire ?) de l’histoire.