Avec le démantèlement du dernier campement d’Occupy Central, dans le quartier d’Admiralty, le Mouvement des Parapluies a pris fin. « Nous reviendrons », promettent les militants.
Hier soir, en guise d’adieu, quelque 50.000 personnes sont venues rendre visite et soutenir les militants d’Occupy Central / Mouvement des Parapluies, qui campaient depuis 74 jours autour des édifices gouvernementaux, dans le quartier d’Admiralty.
Plus que n’en attendaient les organisateurs.
Alors, faut-il quand même partir pour éviter un affrontement avec la police ?
Aujourd’hui, un groupe de militants d’Occupy Central (parmi lesquels plusieurs juristes) décide de faire un sit-in pacifique, de refuser de bouger, de se laisser arrêter.
Ils sont une vingtaine au début.
Puis le groupe se renforce jusqu’à atteindre une petite centaine de personnes.
En début d’après-midi, les forces de l’ordre bouclent le quartier pour éviter l’afflux de ceux qui viennent soutenir le mouvement après le travail.
Vers 15 heures le cordon de police commence à avancer. Les barricades sont démantelées les unes après les autres, les tentes restantes emportées.
Les manifestants assis scandent des slogans en faveur de la du droit de vote, de la démocratie.
Les représentants de la Fédération des étudiants de Hong Kong se succèdent au mégaphone.
Le cordon de police se resserre.
Sommations d’usage à quitter les lieux – dispersez-vous dans le calme – sous peine d’être arrêté.
Des deux côtés on veut éviter les violences, mais la situation n’en reste pas moins tendue.
Les policiers s’ouvrent un chemin jusqu’aux manifestants assis qui refusent toujours de bouger.
Ils sont emmenés un à un jusqu’au panier à salade, sans brutalité.
Ils ne se débattent pas.
247 arrestation – simples militants, étudiants, juristes ainsi que Martin Lee Chu-min (fondateur du Democratic Party), Jimmy Lai Chee-ying (patron du quotidien Apple Daily) et la chanteuse pop Denise Ho Wan-see.
Occupy Central n’a pas obtenu que les prochaines élections aient lieu au suffrage universel direct – c’était leur seule revendication -, mais l’ampleur du mouvement a surpris et tous les militants sont convaincu d’avoir écris une page d’histoire.
« Nous reviendrons », promettent-ils.