Dimanche 2 octobre, à Ouagadougou, le « Comité d’initiative et de réflexion sur le projet de construction du mémorial Thomas Sankara » organisait une journée de lancement de ce projet controversé.
La journée débute à la Maison du peuple, par un symposium placé sous le parrainage de Jerry Rawling, ex-président du Ghana et figure emblématique, aux côtés de Nelson Mandela, Thomas Sankara et Kwame N’Krumah, d’une génération de leaders africains révolutionnaires.
Les dirigeants ouagalais du Balais Citoyen appelaient à soutenir l’initiative, mais pas les organisations syndicales.
Si le projet de construction d’un monument à la mémoire du président assassiné fait l’unanimité, le soutien du gouvernement à cette initiative est en revanche considéré par certain comme une façon de faire oublier que plusieurs membres de l’actuel gouvernement et du parti au pouvoir ont, des décennies durant, occupé de hautes fonctions sous la présidence de Blaise Compaoré et semblent pas, aujourd’hui, très pressé de faire toute la lumière sur les circonstances de son assassinat. Le site Thomas Sankara.net dénonce ainsi la récupération par le gouvernement de l’Initiative Centre Thomas Sankara.
A l’issue des conférences, les participants, rejoints par de nombreux jeunes, marchent jusqu’à la place de la Révolution où un grand concert gratuit clôture la journée.