Et comme si cette situation n’était pas suffisamment préoccupante, le réchauffement climatique provoque un dégel rapide des glaciers et de nombreux lacs de la région andine de Junin – une des principales sources d’approvisionnement en eau de la métropole péruvienne – sont menacés de disparition.
« Mais face à la pénurie d’eau, certains péruviens sont plus égaux que d’autres, ironise Mr. Abel Cruz Guttierez, président de l’association Peruanos sin agua (Péruviens sans eau), et les habitants de quartiers résidentiels comme Miraflores ou San Isidro paient le mètre cube d’eau dix fois moins cher que les familles pauvres de San Martin de Porres contraintes de s’approvisionner auprès de camions citerne à des prix exorbitants ».
Aussi, la décision du gouvernement de privatiser SEDAPAL (Service d’eau potable et d’égouts de Lima) a-t-elle été la goutte qui fait déborder le vase et, le 28 octobre 2010, quelque 15 000 personnes – syndicalistes, militants, habitants des villas miseria – défilaient dans le centre de Lima pour exiger « DE L’EAU POUR TOUS !