Cambodge 2014

Cambodge

Situation tendue à Phnom Penh après l’évacuation musclée du Freedom Park

Après les affrontements meurtriers d’hier entre grévistes et forces de l’ordre, l’expulsion musclée des supporters de Sam Rainsy (leader du parti d’opposition CNRP), qui campaient depuis plusieurs semaines dans le Freedom Park, fait encore monter la tension d’un cran.
Ce matin, aux environs de 10h30, des unités de police lourdement armées encerclent Freedom Park – où les partisans de Sam Rainsy (leader du Parti de la rénovation nationale du Cambodge / CNRP) se rassemblaient chaque jours (et pour certains campaient) depuis le 15 décembre pour demander la démission du premier ministre, Hun Sen.
Un moment plus tard plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de gros bras en civil, armés de bâtons et de de barres de fer, font irruption sur Freedom Park.
Après avoir brutalement expulsé les militants encore présents, ils saccagent les tentes et le podium installés par le CNRP.
Le « nettoyage » du parc achevé, policiers et nervis, portant un brassard rouge, se lancent alors dans les rues adjacentes à la poursuite de tout ce qui peut ressembler à un opposant.

Pendant ce temps, dans le district de Pur Senchey, théâtre des violents affrontements d’hier entre grévistes et forces de l’ordre – qui ont fait au moins trois morts –, l’armée est déployée et patrouille en camions et auto-mitrailleuses.

Des rumeurs font actuellement état de mandats d’arrêt lancés contre les leaders de l’opposition et plusieurs dirigeants syndicaux, qui se cachent.
Toute manifestation de l’opposition est interdite.

Sur la crise politique au Cambodge :

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