Vingt-trois grévistes et dirigeants associatifs ont été arrêtés lors de la brutale répression de la grève des travailleurs du textile, les 2 et 3 janvier dernier (Voir : La police tire sur les grévistes).
Sauvagement tabassés lors de leur arrestation, les « 23 », comme on les appelle ici, ont ensuite été maintenus au secret pendant plusieurs jours avant que le lieu de leur détention soit rendu public. Tous encourent de lourdes peines de peines de prison et des milliers de dollars d’amendes.
Deux des détenus (dont un mineur de 17 ans) avaient été libérés sous caution la semaine dernière.
Ce mardi 11 février, les autres devaient être entendus par la cour d’appel de Phnom Penh. Seuls leurs avocats étaient finalement présents et les juges ont rejeté leurs demandes de mise en liberté sous caution.
Toute la matinée, une bonne centaine de personnes (représentants syndicaux et d’ONG, ouvrières, défenseurs des droits humains, bonzes, militantes anti-expulsion de Boeung Kak Lake) ont cependant manifesté devant le tribunal, avant d’être dispersés, en début d’après-midi, par la police anti-émeute (cette fois sans violence).