La circulation a repris sur Harcourt Road après que la police ait « nettoyé » Admiralty, vendredi dernier. Mais quelques irréductibles parapluies campent encore dans l’enceinte du Legislative Council Complex et à Causeway Bay.
La police n’est pas autorisée à intervenir à l’intérieur du campus qui abrite le gouvernement de Hong Kong (Legislative Council Complex)… et les tentes d’Occupy Central qui s’y trouvaient ont donc été épargnées quand les forces de l’ordre ont « nettoyé » Admiralty.
Pas grand monde au campement, quand j’y arrive, en fin de matinée.
Je discute avec une jeune femme qui me raconte qu’elle est là depuis le début du mouvement, n’est membre d’aucune organisation – Occupy Central, Fédération des étudiants de Hong Kong ou autre – mais engagée depuis plusieurs années dans la défense des libertés démocratiques, car elle craint que l’absorption de Hong Kong par la Chine se traduise par des restrictions dans ce domaine. Elle affirme qu’elle est prête à rester là le temps qu’il faudra – la presse hongkongaise, de son côté, parle d’un accord obtenu en vue d’un prochain retrait volontaire des manifestants.
Dans la soirée, visite à Causeway Bay, un quartier commerçant haut de gamme situé sur l’île de Hong Kong. De très nombreux chinois du continent viennent y faire des courses durant les week-end et l’affluence est particulièrement forte à la veille des fêtes de fin d’année.
Une dizaine de tentes d’Occupy Central y sont toujours dressées, comme un îlot au milieu du flot des passants.
Quelques chaises, un fauteuil, graffiti et messages de solidarité en plusieurs langues.
Des militants fabriquent des parapluies de papier qu’ils assemblent en guirlandes, d’autres dessinent, discutent avec les visiteurs. Un groupe de chrétiens, portant croix, bonnet de Père Noël et parapluie chantent des cantiques aux paroles revues et corrigées pour les besoins de la cause.
La police a annoncé qu’elle procèderait lundi au « nettoyage » de Causeway Bay.