Bresil 2012

Brésil

Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale

En contrepoint du Rio+20 officiel, le Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale se tient à deux pas de la plage, avec vue sur le Pain de sucre.
Du côté des Nations Unies, la mode est à l’économie verte : « Green economy is a new concept ». « C’est bon pour les affaires, c’est bon pour la planète ». Pour les tenants d’un « capitalisme vert » : « le développement durable c’est une question de compétitivité ».
Et le réchauffement climatique, la déforestation, la crise alimentaire ou l’épuisement des réserves pétrolières cessent d’être des motifs de préoccupation pour devenir autant « d’occasions de faire des affaires ».
« Pourquoi ? interroge un économiste avant de répondre lui-même : parce que pour sortir de la crise il faut réactiver l’économie, il faut dépenser plus. Et que demander de mieux si les gouvernements doivent dépenser plus pour des raisons de développement durable ? »

Au Sommet des peuples, en revanche, on se prononce pour la défense des « biens communs » et contre la « mercantilisation de la nature ». On dénonce la privatisation des ressources énergétiques, l’impact dévastateur des grands barrages et de l’exploitation minière à ciel ouvert, les OGM, le nucléaire, la déforestation, le machisme, l’homophobie… On fustige les institutions financières internationales, les banques, les multinationales – Odebrecht, Coca Cola, Danone, Nestlé, Monsanto, GDF-Suez, Vale…
On descend dans la rue, aussi, avec les organisations indigènes. On se mobilise pour la défense de l’Amazonie, contre l’accaparement des terres, les agrotoxiques et pour la sécurité alimentaire. Bref, pour un autre monde qu’on dit ici possible.