Personnellement, je préfère l’Internationale à la Marseillaise et ses relents cocardiers et les drapeaux rouges aux tricolores. Mais cet après-midi, dans les rues de Lille, ce sont incontestablement les Gilets Jaunes qui donnent le tempo.
Rendez-vous 14 heures, Place de l’Opéra. Il pleut et ce n’est pas la foule des grands jours. Je note des drapeaux et/ou gilets de la CGT, SUD, la FSU, Génération-S, l’UNEF, les Jeunesses Communistes, Force Ouvrière (excusez-moi si j’en oublie), quelques pancartes, aussi : « Artistes = espèce en danger, résistance », « Stop au racket de l’État »… Il y a des prises de parole de la part d’étudiants étrangers. Les députés France Insoumise font une apparition.
Puis les Gilets Jaunes se pointent, remontant la rue Faidherbe – ils sont nettement plus nombreux –, et passent sans s’arrêter Place de l’Opéra. Nous leur emboîtons le pas. Aucun signe d’hostilité entre les deux groupes. Rien de neuf dans les slogans : « Macron t’es foutu les Gilets Jaunes sont dans la rue », « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là on n’en veut pas »…
Je n’ai pas participé aux précédentes manifestations des Gilets Jaunes. Ce que j’en vois aujourd’hui est plutôt bon enfant, je ne trouve rien qui me heurte « frontalement » dans les mots d’ordre, pancartes et autres expressions de colère griffonnées sur fond jaune – quoique, dans l’ensemble, ils ne m’enthousiasment guère et que certaines références appuyées à Marianne me démangent. A défaut d’une opinion bien arrêtée, je me contente donc de faire des photos.