« Le voyageur qui entre dans la baie de Manille contemple avec admiration le magique tableau qui s’offre à ses regards. La baie, large et profonde, forme une vaste nappe d’eau bordée à tous les points de l’horizon par la verte ceinture des palétuviers. (…) En face, à mesure que le navire avance vers le lointain mouillage, on distingue peu à peu la colonne du phare, les dômes rouges des églises de Manille, les maisons blanches de Cavite, et par intervalles les cases agglomérées d’un village indien. Là seulement, et sur de très petits espaces, se révèle la présence de l’homme ; tout le reste appartient à la nature vierge, à l’inconnu » (L’archipel des Philippines et la domination espagnole, Charles Lavollée – Revue des deux Mondes, 1860) (…)